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Défiscalisation

Impôts fonciers : conditions pour ne pas les payer !

Chaque année, des milliers de propriétaires se demandent comment alléger leur charge fiscale. Parmi les nombreuses taxes, les impôts fonciers représentent une part non négligeable. Il existe des conditions spécifiques qui permettent de les réduire, voire de les éliminer complètement.

Certaines exemptions sont prévues pour les personnes âgées, les anciens combattants ou encore celles en situation de handicap. D’autres allègements peuvent être accordés pour des biens immobiliers situés dans des zones spécifiques ou pour des rénovations écologiques. Connaître ces conditions peut donc s’avérer fondamental pour optimiser son budget immobilier.

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Les critères d’exonération de la taxe foncière

Plusieurs critères permettent de bénéficier d’exonérations de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Ces critères concernent à la fois les propriétés elles-mêmes et les situations personnelles des propriétaires.

Exonérations liées aux propriétés

Certaines propriétés bâties sont exonérées de taxe foncière lorsqu’elles appartiennent à des entités spécifiques. C’est le cas pour les biens appartenant à :

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  • l’État
  • les collectivités territoriales
  • les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)
  • les établissements publics scientifiques, d’enseignement et d’assistance
  • le centre national de la fonction publique territoriale
  • les grands ports maritimes

Les bâtiments ruraux affectés à un usage agricole bénéficient aussi d’une exonération de la taxe foncière.

Exonérations liées aux situations personnelles

Pour les propriétaires, bénéficier d’une exonération de taxe foncière dépend souvent de la perception de certaines allocations ou du niveau de revenu fiscal. Les propriétaires peuvent être exonérés s’ils perçoivent :

  • l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)
  • l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)
  • l’allocation aux adultes handicapés (AAH)

Pour bénéficier de l’exonération, le revenu fiscal de référence du propriétaire doit être inférieur à la limite définie par l’article 1417-I du code général des impôts (CGI). Les redevables percevant les mêmes allocations ou ayant un revenu fiscal de référence inférieur à cette limite peuvent aussi prétendre à l’exonération de la taxe foncière.

Les exonérations temporaires et permanentes

Les exonérations de taxe foncière peuvent être temporaires ou permanentes, en fonction des critères remplis par les propriétaires ou les propriétés.

Les exonérations temporaires

Plusieurs situations permettent de bénéficier d’une exonération temporaire de la taxe foncière. Les nouvelles constructions, par exemple, sont exonérées pendant les deux ans suivant leur achèvement. Pour cela, déposez une déclaration d’achèvement aux services fiscaux dans les 90 jours suivant la fin des travaux.

Les logements économes en énergie peuvent aussi bénéficier d’une exonération temporaire de cinq ans. Encore faut-il que les travaux d’économie d’énergie soient réalisés avant le 31 décembre 2023 et que le gain énergétique soit supérieur à un certain seuil.

Les exonérations permanentes

Au-delà des exonérations temporaires, certaines situations permettent de bénéficier d’une exonération permanente. Les propriétaires âgés de plus de 75 ans au 1er janvier de l’année d’imposition, qui perçoivent l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ou l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), sont exonérés de taxe foncière sur leur résidence principale.

Les propriétaires d’un logement affecté à un usage agricole bénéficient aussi d’une exonération permanente. Ces exonérations sont accordées de plein droit, sans nécessité de faire une demande.

Les personnes handicapées ou invalides peuvent aussi bénéficier d’une exonération permanente, à condition de répondre aux critères de ressources définis par l’article 1417-I du CGI. Suivez les procédures administratives en vigueur pour garantir le respect des conditions d’exonération.

Les dégrèvements et réductions possibles

Dégrèvements pour revenus modestes

Les propriétaires dont le revenu fiscal de référence est inférieur à un certain seuil peuvent bénéficier d’un dégrèvement. Ce seuil est défini par l’article 1417-I du CGI. Les conditions sont les suivantes :

  • Le logement doit être la résidence principale.
  • Le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser la limite fixée.
  • Les bénéficiaires des allocations comme l’ASPA ou l’ASI peuvent aussi en profiter.

Plafonnement en fonction du revenu : les propriétaires peuvent demander un plafonnement de la taxe foncière si leur revenu fiscal de référence est inférieur à la limite définie par l’article 1417-II du CGI. Ce plafonnement permet de réduire le montant de la taxe lorsque celle-ci dépasse 50 % des revenus du foyer fiscal.

Réductions pour investissements spécifiques

Certains investissements peuvent donner droit à des réductions de la taxe foncière. Par exemple, les travaux d’amélioration de la performance énergétique du logement peuvent permettre de bénéficier de réductions significatives. Ces travaux doivent être réalisés avant le 31 décembre 2023 et doivent générer un gain énergétique supérieur à un seuil défini par les services fiscaux.

Les bâtiments ruraux affectés à un usage agricole peuvent aussi bénéficier de réductions ou d’exonérations. Les propriétaires doivent justifier que ces bâtiments sont exclusivement utilisés pour des activités agricoles.

Processus de demande

Pour bénéficier de ces dégrèvements et réductions, les propriétaires doivent suivre les démarches administratives auprès de leur centre des impôts ou sur le site Impots.gouv.fr. Les demandes doivent être faites dans les délais impartis et accompagnées des justificatifs nécessaires pour que les services fiscaux puissent instruire les dossiers.

impôts fonciers

Comment faire une demande d’exonération ou de dégrèvement

Les étapes à suivre

Pour bénéficier d’une exonération ou d’un dégrèvement de taxe foncière, vous devez suivre un processus précis. Voici les étapes essentielles :

  • Rassembler les documents nécessaires : préparez votre avis de taxe foncière, vos justificatifs de revenus et tout document prouvant votre éligibilité (par exemple, attestation de perception de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées ou de l’Allocation aux adultes handicapés).
  • Accéder au service en ligne : connectez-vous sur le site Impots.gouv.fr. Vous y trouverez les formulaires et explications nécessaires pour effectuer votre demande.
  • Remplir le formulaire adéquat : complétez le formulaire correspondant à votre situation (demande d’exonération, de dégrèvement ou de plafonnement en fonction du revenu).
  • Soumettre la demande : envoyez votre dossier complet à votre centre des impôts. Vous pouvez le faire en ligne ou par courrier postal.

Les délais à respecter

Les demandes doivent être effectuées dans les délais impartis par l’administration fiscale. Généralement, la date limite est fixée au 31 décembre de l’année en cours pour bénéficier de l’exonération ou du dégrèvement sur l’année suivante. Les dossiers déposés après cette date risquent de ne pas être traités à temps.

Le suivi de votre demande

Une fois votre demande soumise, suivez son évolution via votre espace personnel sur le site Impots.gouv.fr. Le centre des impôts peut aussi vous contacter pour des informations supplémentaires. Assurez-vous de répondre rapidement pour éviter des délais additionnels.

Pour toute question ou assistance, contactez votre centre des impôts. Les agents sont à votre disposition pour vous guider dans vos démarches et s’assurer que votre demande est traitée correctement.

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